Fin du RNCP en sophrologie : ce que cela change pour la formation
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Auteur : Pauline Bosquet, rédactrice du site formations-sophrologie.fr
Depuis le 26 janvier 2025, le titre RNCP de sophrologie a été officiellement supprimé. Cette décision marque un tournant important pour la profession et les organismes de formation. Depuis, un nouveau cadre a été mis en place dans certaines écoles : l’Agrément en Pratique Évaluée (APE) : ce dispositif, initié par Arnaud Hayaert, directeur de "Sophrologie Formations", la première école de sophrologie en Bretagne, vise à garantir la qualité et la professionnalisation des pratiques en sophrologie.
Ce dispositif, bien que récent, représente une avancée intéressante, non seulement pour les sophrologues, mais également pour les patients et le système de santé dans son ensemble. En garantissant une évaluation continue et mesurable des pratiques, l'APE ouvre la voie à une professionnalisation renforcée et à une reconnaissance accrue de la sophrologie en France, bien que non obligatoire pour exercer.

Pourquoi le titre RNCP en sophrologie a-t-il été supprimé ?
Le titre RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) a longtemps servi à valider le niveau des formations en sophrologie et à conférer un cadre officiel aux professionnels formés.
Toutefois, au fil des années, ce dispositif a montré ses limites dans un domaine comme la sophrologie, qui reste une profession non réglementée.
L’absence d’un cadre législatif clair et de conditions strictes pour exercer la sophrologie a conduit à des remises en question sur la pertinence de maintenir ce titre.
En effet, il est difficile de justifier une reconnaissance officielle pour un métier qui n’est pas encadré par la loi ni soumis à des obligations précises d’exercice.
C’est dans ce contexte que la suppression du titre RNCP a été actée le 26 janvier 2025 et plus aucune école de sophrologie n’a de titre RNCP.
Quelles sont les conséquences pour les professionnels en activité ?
Pour les professionnels déjà certifiés RNCP avant 2025, leur titre reste valable.
Cependant, il ne sera plus renouvelé selon les critères actuels, et il ne permettra plus d’accéder aux dispositifs de financement comme le CPF ou les OPCO. Cette évolution marque un changement majeur, car le titre RNCP ne sera désormais plus un gage de qualité reconnu par les institutions ou les patients.
Les sophrologues auront la possibilité de se tourner vers d’autres critères de validation pour prouver leur expertise. L’APE, qui repose sur des critères rigoureux d’évaluation continue, pourrait être une solution pour les sophrologues souhaitant maintenir un haut niveau de reconnaissance dans la profession.
Quel est l’impact sur les formations en sophrologie ?
La suppression du titre RNCP a modifié l’organisation et la perception des formations en sophrologie. Durant plusieurs années, seules certaines écoles bénéficiaient de l’inscription au RNCP, ce qui leur permettait notamment de rendre leurs formations éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF). Cela créait des disparités importantes entre les établissements.
Aujourd’hui, avec la fin de cette inscription, toutes les écoles se retrouvent sur un même pied d’égalité. Cette évolution rééquilibre la formation en sophrologie, en mettant davantage l’accent sur le contenu des programmes, l’expérience des formateurs, le volume de pratique et l’accompagnement pédagogique proposé aux stagiaires.
Il est important de rappeler qu’aucun titre, agrément ou inscription à un registre n’est obligatoire pour exercer en tant que sophrologue. La profession reste libre et non réglementée. Ainsi, les futurs sophrologues peuvent exercer sans disposer de l’APE ou de tout autre dispositif.
Dans ce contexte, certains organismes ont choisi de proposer de nouveaux repères de qualité. C’est le cas de Sophrologie Formations, première école de sophrologie en Bretagne, qui a lancé, sous l’impulsion d’Arnaud Hayaert, l’Agrément en Pratique Évaluée (APE). Ce dispositif vise à structurer la reconnaissance des compétences professionnelles selon des critères transparents et adaptés à la réalité du métier.
L’Agrément en Pratique Évaluée (APE) : une nouvelle alternative
L’APE a été conçu pour pallier la disparition du titre RNCP, en offrant aux sophrologues un moyen de garantir la qualité de leur pratique professionnelle.
Contrairement au RNCP, qui était un cadre administratif, l’APE repose sur une évaluation continue et vérifiable des compétences des sophrologues, ainsi que sur une formation continue et une supervision annuelle.
Ce dispositif a été lancé par Arnaud Hayaert, fondateur de "Sophrologie Formations", qui a été l’un des premiers à proposer cette alternative en Bretagne.
L’APE permet ainsi de maintenir une reconnaissance professionnelle fondée sur des critères concrets et mesurables. En s’appuyant sur des outils normés et un système d’évaluation rigoureux, l’APE devient un véritable label de confiance, distinguant les sophrologues qualifiés et engagés dans une démarche de qualité.
Quels sont les critères d’accès à l’APE ?
Pour obtenir l’Agrément en Pratique Évaluée, un organisme de formation doit répondre à plusieurs critères précis alignés avec la norme NF S99-805.Les critères sont les suivants :
- Une formation initiale de 300 heures minimum en sophrologie
- 28 heures de formation continue de l’année précédente ou de l’année en cours, en sophrologie, en professionnalisation ou en spécialisation thérapeutique, toutes écoles confondues
- 12 heures de supervision
- Un engagement éthique, attesté par la signature du Code de Déontologie APE
La fin du titre RNCP en sophrologie peut sembler, de prime abord, déstabilisante. Pourtant, elle ouvre la voie à une évolution plus cohérente avec la réalité du métier, grâce notamment à l'APE.
Pour les futurs sophrologues, cela signifie qu’il devient essentiel de choisir une formation sérieuse, au-delà des simples labels administratifs.
Pour les professionnels en activité, c’est l’opportunité de valoriser leur démarche par un cadre exigeant mais accessible.
Et pour la profession dans son ensemble, c’est une étape clé vers une meilleure lisibilité, une montée en compétence, et une reconnaissance durable par le public comme les institutions.